Interviews

La collection de whisky de l’expert en whisky de Catawiki : Jeroen Koetsier

En collaboration avec Jeroen Koetsier - Expert en whisky

Pendant des années, l’expert Catawiki Jeroen Koetsier a toujours acheté trois bouteilles de chaque whisky : une pour sa collection, une pour boire, et la dernière pour la vendre. Cette dernière pour couvrir les coûts des deux premières. Boire du whisky est un plaisir, mais la boisson peut également susciter un engouement pour la collection et un esprit commercial. Jeroen Koetsier a même construit une cave pour abriter tous ses précieux flacons. Nous avons parlé avec Jeroen pour en apprendre davantage sur sa collection de whisky.

Le début de sa collection
Avant que Jeroen ne débute sa collection de whisky, il a collectionné toutes sortes de choses : des timbres, des pièces de monnaie, des billes, brochures de voiture, des verres de bière, des cendriers - et ainsi de suite. Mais en 1998, un tout nouveau monde s’ouvre à lui et l’envie de quelque chose de nouveau a germé. « J’ai acheté une bouteille d’Ardbeg 1974 pour l’anniversaire de mon frère. Et tout en lui donnant la bouteille, j’avais envie de la garder pour moi. Le lendemain je suis retourné au magasin pour acheter un millésime de l’année de ma naissance. Sur les conseils du vendeur, j’ai en fait acheté un Brora de 1972. C’est un joyau absolu, à l’instar de l’Ardberg 1974. »


Brora de 1972

Un stock de bouteilles
Jeroen a vite été saisi par le virus. « Une semaine plus tard, un autre vendeur m’a très facilement convaincu d’acheter six bouteilles à la fois. Il m’a parlé des six régions, chacune avec ses propres saveurs. En quelques mois, j’avais réuni une vingtaine de bouteilles. Même quand j’ai atteint une centaine de bouteilles, je ne me sentais toujours pas comme un collectionneur, juste comme un stock d’alcool à boire ». Lorsque la collection a dépassé les mille bouteilles, Jeroen arrêté de compter.


Il n’y pas que le whisky écossais qui soit populaire
Quand vous entendez parler du whisky, vous pensez à l’Écosse. Mais le whisky est également produit ailleurs. En Irlande et aux États-Unis par exemple, mais aussi au Japon. En 2005, Jeroen Koetsier a goûté le whisky Speyside de la distillerie de Hanyu au Japon, qui a fermé en 2000. « Quel grand whisky ! Il m’a fait oublier les whiskies écossais que j’avais goûtés avant. » Jeroen a acheté une barrique, l’a embouteillée et a vendu les bouteilles. Son whisky Hanyu a remporté une médaille d’or au Malt Maniac Awards, un organisme indépendant, et non un concours parrainé.


Hanyu japonais âgé de 15 ans, single malt whisky

Acheter et vendre
Pendant un certain temps, Jeroen a recueilli principalement des whiskys de la distillerie Ardbeg de l’île d’Islay et des millésimes de 1972. « Lorsque la construction de ma cave en 2006 s’est avérée être deux fois plus chère que j’ai pensé, j’ai été obligé de vendre une part importante de ma collection. Surtout ma collection Ardberg, comprenant plus de deux cents bouteilles différentes à l’époque, a pris un grand coup. Avec les bouteilles, que j’ai dû vendre à l’époque, en 2014, j’avais assez d’argent pour m’acheter une voiture de luxe. Je le regrette ? Non, j’adore vivre ici et le whisky est bien conservé. »

Ardberg : Lord of the Isles Whisky
« Depuis 2006, j’ai commencé à élargir ma collection. Je ne me concentre plus sur une seule distillerie qui vous fait payer trop cher une bouteille que vous ne possédez pas encore. Le critère le plus important pour mes nouvelles bouteilles, est qu’elles doivent être bonnes. Imaginez que la valeur baisserait, au moins, je pourrais toujours profiter du contenu.


L’amour du whisky
Jeroen Koetsier est un amateur de whisky. Il pense que le whisky est une boisson fascinante. « Même si une distillation coûte moins d’un euro par litre, avec la bonne utilisation de bois et beaucoup de patience, vous pouvez toujours faire du whisky une expérience gustative magnifique et complexe. Contrairement à mon autre passion, le vin, le whisky présente l’avantage que, aussi longtemps que vous goûtez sans boire beaucoup, même les meilleures bouteilles sont abordables à des budgets plus modestes. Si vous rebouchez bien la bouteille après l’avoir ouverte, elle peut avoir une longue durée de vie ; suffisamment longtemps pour partager cette bonne bouteille avec cinq, dix ou même trente-cinq autres. »


Amis de whisky
Jeroen fait partie d’un réseau mondial d’amateurs de whisky. Ils se réunissent plusieurs fois par an lors de festivals de whisky. Jeroen est allé en Écosse avec un groupe restreint de vrais irréductibles. « En 2012, nous avons démarré l’Académie Brora, une semaine après la fermeture de la distillerie Brora et, en février 2016, nous avons organisé la «Tournée d’avant la Seconde Guerre mondiale ». Tous les participants ont contribué avec au moins une bouteille qui a été distillée avant la Seconde Guerre mondiale. Notre visite à l’embouteilleur indépendant Gordon & MacPhail et l’ouverture d’un Glenlivet 1899 à la distillerie Glenlivet ont été diffusés par la BBC. »


Gordon & MacPhail

Le whisky est partout
Jeroen obtient ses bouteilles du monde entier. Directement en provenance des distilleries, qu’il a presque toutes visitées, mais il cherche également sur le web pour étoffer sa collection. « Les meilleures bouteilles de ma collection ? Difficile à dire. Il y a des dizaines de prétendants, chacun avec sa propre histoire. » Sa collection comprend plus de mille bouteilles et environ cinq cents livres sur le whisky. Une collection impressionnante, mais un vrai collectionneur n’est jamais rassasié. Tel est le cas de Jeroen Koetsier « Les whiskys qui ont été mis en bouteille avant 1980 sont très rares et très intéressants pour moi. Je suis toujours à la recherche de vieux single malt dont personne ne connaît l’existence. En outre, je voudrais trouver des éditions originale de certains ouvrages datant du 19ème siècle. « Les distilleries de Whisky du Royaume-Uni » par Alfred Barnard est en haut de ma liste de souhaits ».


L’envolée des prix
Une chose qui rend la collection plus difficile aujourd’hui est la flambée des prix. Au cours des deux dernières années, toutes les bouteilles de qualité ont doublé en prix. « Cela devient de plus en plus fou. Vous verrez souvent des nouveautés à plus de 1 000 € la bouteille. Même elles sont toujours accessibles si vous partagez le coût entre trente personnes. Mais l’achat de trois bouteilles, comme je le faisais auparavant, n’est désormais plus possible. Par exemple, je vais devoir faire l’impasse sur le Brora 1972 à 7 000 €. »

Les objectifs d’une collection de whisky
La collection de Jeroen a pris une autre orientation. « Ma collection était plutôt statique, elle est désormais dynamique. Aucune bouteille n’est sacrée, chaque bouteille peut être débouchée, dès lors que vous avez une très bonne raison de le faire. Ma collection de whisky n’a pas de fin, mais elle est un moyen d’avoir des expériences merveilleuses et de rencontrer des gens extraordinaires. Ma collection est avant tout une collection de beaux souvenirs et d’expériences. »

Vous êtes un collectionneur de whisky et vous cherchez des bouteilles spéciales qui ne figurent pas dans votre collection ? Jetez un œil à notre vente aux enchères de whisky. Ou avez-vous acheté des bouteilles supplémentaires comme Jeroen Koetsier, que vous souhaitez vendre ? Alors inscrivez-vous en qualité de vendeur et offrez-les aux enchères.


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